L'imbécile de la série Die Hard est maintenant Commandeur des Arts et Lettres ! Si l'on n'était pas habitué à ce que tout, dans ce pays, ne soit plus que sinistre farce, on songerait à un mauvais gag !
Une ministre de la Culture - madame Filippetti - n'a pas craint de se déshonorer en distinguant l'un des pires symboles de l'industrie-poubelle.
Monsieur Willis aurait baragouiné quelque chose du genre : "Chaque fois que je suis en France, je me sens chez moi". Ce n'est certes pas un compliment pour la France ... Malheureusement, il dit peut-être vrai ... Car la niaiserie crasse n'a pas de frontières ... Et les prétendues élites de ce pays ne cessent de l'enfoncer dans la médiocrité la plus ignoble, au point qu'il semble être devenu l'un des repaires privilégiés des philistins de tous horizons.
Monsieur Willis aurait également avoué que son métier le fait encore rire : cela, c'est sûr ... Il doit être le premier à se tenir les côtes en constatant que l'on organise de grotesques pitreries gouvernementales pour le décorer de médailles non moins officielles.
Madame Filippetti aurait estimé que monsieur le Commandeur des Arts et Lettres sait parfois collaborer avec des réalisateurs plus étonnants, citant notamment, preuve certaine d'originalité, Quentin Tarantino. Car, avec des millions d'autres demeurés, madame Filippetti doit considérer cet âne comme un immense créateur, un génie.
Décidément, les ministres se suivent et se ressemblent : ils ne cessent de coller aux goûts du public le plus débile.
Pendant ce temps, on détruit des maisons du 17e siècle, des tableaux anciens se décomposent.
Mais, on n'oublie pas de tenir de pompeux discours sur l'accès du plus grand nombre à la Culture.
On répète, avec le plus indéfectible sérieux, que l'on défend l'exception culturelle française contre la méchante usine à fric américaine : de quoi faire rire Bruce, effectivement.
On feint de vouloir éduquer et cultiver des millions de petits enfants dans les écoles, où - nous l'avons vu - on leur vante comme événement cinématographique le dernier navet du fils à papa de Caunes consacré à cet autre génie qu'était Coluche.
Et personne - hormis notre pauvre carcasse - ne se scandalise que l'on donne à ces millions d'enfants de si mauvais exemples.
Mais, nous sommes mauvaise langue ! Bien sûr, que le Cinéma, le Grand, l'Art Cinématographique, c'est cela !
La preuve : les Espagnols aussi le reconnaissent : ils viennent de décerner le Prix Goya du Meilleur Film Européen à ... Intouchables !
Ayez au moins la pudeur de ne pas éclabousser de grands artistes, des vrais, en baptisant de leurs noms vos abjectes saletés.
Notre illustration : un beau tableau de Henri L. Thiebault (collection HS).