Hédy Sellami présente
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Extraits à venir sur Eclairages



Parmi les films dont nous mettrons des séquences en ligne prochainement :

Miss Mend, de Barnet et Ozep

Les mondes futurs, sur un scénario de HG Wells

Othello, d'Orson Welles

Le chevalier à la rose, de Robert Wiene

The dragon painter, avec Sessue Hayakawa






Filmographie

Affiche du film The list of Adrian Messenger (Le dernier de la liste) de John Huston

Deux partitions pour une grève


Стачка (La grève, 1925) d'Eisenstein, peut être visionné en deux copies, avec deux musiques différentes.

L'une (ci-dessus) a été composée récemment par Pierre Jodlowski pour la cinémathèque de Toulouse. L'autre (ci-dessous) est constituée de morceaux signés Chostakovitch pour une restauration soviétique de 1969.

C'est l'occasion de constater à quel point l'accompagnement sonore d'un film muet en modifie la perception.






Pour la diffusion de films muets à la télévision publique



Quoi qu'en disent certains, la connaissance et la publication des films muets restent faibles, fragmentaires.

C'est particulièrement le cas des films français.

Voici qui est tout de même stupéfiant : on ne peut trouver en DVD qu'une infime minorité des oeuvres les plus marquantes signées par les cinéastes les plus célèbres : Gance, Dulac, L'Herbier, Antoine, Epstein (1) ...

Il faut parfois chercher chez des éditeurs étrangers pour dénicher une oeuvre !

Et ne parlons pas des réalisateurs davantage négligés encore : les Roussel, les Kemm, les Lion, les Hervil, les Poirier ...

N'est-il pas pour le moins étrange que ces cinégraphistes soient littéralement interdits d'antenne dans leur propre pays ?

Pour ne citer que ce seul exemple, combien de films signés Baroncelli la télévision française a-t-elle diffusés depuis qu'elle existe ?

Il ne serait pas scandaleux qu'une chaîne publique projette, ne serait-ce qu'une fois par mois, un film français muet.

Cela n'apparaîtrait tout de même pas disproportionné par rapport au nombre de gens intéressés, certes faible.

France 5 diffusant déjà des documentaires, France 3 le Cinéma de minuit, France 2 (irrégulièrement et très tard) le Ciné-club, France 4 pourrait être tenue de respecter ce minimum que l'on serait en droit d'attendre du service public.


(Notre illustration : Monte-Cristo (1929) de Fescourt : le crime dans l'auberge).




(1) ajouté le 29 mai 2014 : Epstein fait maintenant l'objet d'une édition en dvd.

(2) ajouté le 21 septembre 2018 : les programmes changeant constamment, France 5 diffuse actuellement - mais pour combien de temps ? - des classiques le lundi soir. Quant au ciné-club de France 2, il a été supprimé il y a bien longtemps … Cela étant, toujours pas de films muets en vue ... On peut se demander pourquoi la télévision publique ne passerait pas les films muets que l'on peut voir par exemple à la cinémathèque française ou à la Fondation Seydoux/Pathé; peut-être est-ce une question de droits ...


Génériques de films





Le générique est la liste des personnes qui ont participé au film, avec des indications techniques : producteur, réalisateur, interprètes, décorateur, compositeur de la musique, ingénieur du son, procédés sonores utilisés, pellicule etc.

Comme leur nom l'indique, le générique de début apparait au début, avant le film proprement dit. Tandis que le générique de fin apparaît après la fin du film proprement dit.

L'un et l'autre peuvent être plus ou moins fournis.
Longtemps, le générique de début fut le plus complet. A la fin on ne voyait que The end ou Fin.

Cependant, le générique de fin peut être plus étoffé. Par exemple, c'est parfois là qu'arrive la liste détaillée des interprètes avec les personnages qu'ils incarnent.


Ainsi, au début de X-Files, Combattre le futur, il n'y a quasiment pas de générique. Celui-ci, exceptionnellement long, apparaît après le film


On utilise aussi le mot générique dans un sens moins précis. On dira que telle comédienne est au générique de telle oeuvre : elle fait partie de la distribution. Ici, le mot générique ne désigne donc plus l'ensemble des informations écrites qui sont données au spectateur avant et après le film proprement dit, mais, plus généralement, l'ensemble des personnes qui ont collaboré.

Notre deuxième extrait est le générique du film Dragonwyck (Le château du dragon, 1946) de Joseph L. Mankiewicz : ci-dessus.



Voici un générique des années 1930, particulièrement court :
L'aventurier (1934) de Marcel L'Herbier


Générique très court d'un Laurel et Hardy de 1932 : Towed in a hole (Marchands de poissons)


Autre générique des années 1930 : La signora di tutti (La dame de tout le monde, 1934) de Max Ophüls



Années 1930 encore avec le film Baccara (1935) d'Yves Mirande



Générique et début d'Asphalt jungle (1950) de John Huston, en vo et vf



Voici maintenant le générique du film The big combo (Association criminelle, 1955) de Joseph Lewis


Voici un générique typique : White heat (L'enfer est à lui, 1949) de Raoul Walsh : d'abord, le logo de la firme Warner Bros. Puis, les acteurs, avec les premiers rôles en grosses lettres; et les rôles secondaires s'alignant sur une autre "page" en petits caractères. On termine par "Directed by Raoul Walsh". Là, un fondu enchaîné va nous mener au début de l'action proprement dite, non sans qu'un plan nous montre une pancarte qui situe l'action : White heat (L'enfer est à lui, 1949) de Raoul Walsh



Parfois, le générique présente les personnages, les acteurs, ou certains d'entre eux, en chair et en os : ils se succèdent alors comme en une galerie de photos animées : voici comment apparaissent Raimu ou encore Renée Saint-Cyr au début de L'école des cocottes (1935) de Piere Colombier


Générique proche : celui de Fric-frac (1939) de Maurice Lehmann



Voici comment certains personnages (et acteurs) sont présentés au début du film Si j'étais le patron (1934) de Richard Pottier



Autre générique qui nous présente les personnages/acteurs comme en une galerie de portraits animés : Marked woman (Femmes marquées, 1937) de Lloyd Bacon


Voici maintenant un générique qui nous présente les acteurs/personnages en images :

Les gangsters de l'expo (1937) d'Emile-Georges de Meyst


Cette fois, c'est à la fin du film que les acteurs et actrices sont présentés en images :

Westward the women (Convoi de femmes, 1951) de William Wellman


Le générique peut se dérouler sur fond d'images réelles : notamment pour mettre en valeur, d'emblée, le CinémaScope ou l'Eastman Color :

voici par exemple le générique du western Tribute to a bad man (La loi de la prairie, 1956) de Robert Wise : les paysages filmés selon ces deux procédés les valorisent, et inversement


Encore un générique sur fond d'images réelles, en noir et blanc, qui plantent le décor :

Dangerous crossing (Meurtre à bord, 1953) de Joseph Newman


On pourra le comparer avec le générique d'un autre film de la 20th Century-Fox, sorti vers 1941 :

I wake up screaming (Qui a tué Vicky Lynn ?) de Bruce Humberstone



Voici maintenant le générique et le début d'un film britannique des années 1960 :

Murder at the Gallop (Meurtre au galop, 1963) de George Pollock



Voici le générique de Don Camillo Monseigneur (1961), film italien de Carmine Gallone : il se déroule sur fond de vues aériennes. Quand l'action proprement dite commence, nous redescendons sur terre


Comparons avec le générique et le début du film Risate di Gioia (Larmes de joie, 1960) de Mario Monicelli


Comparons aussi avec le générique du film Voyage sans espoir (1943) de Christian-Jaque


Le générique peut également s'accorder visuellement avec le thème ou un aspect particulier du film.
Voici par exemple le générique de
L'esclave blanche (1939), de Marc Sorkin, dont l'aspect s'accorde avec le caractère oriental de l'histoire



Générique et manière de l'enchaîner au début de l'histoire proprement dite, très proches de ceux que l'on peut voir dans Tribute to a bad man, avec un autre western, de la même époque : The tall men (Les implacables, 1955) de Raoul Walsh



Voici comment St Martins Lane (Vedettes du pavé, 1938) de Tim Whelan, enchaîne le générique au début de l'histoire proprement dite : la musique du générique se continue, en quelque sorte, dans la chanson qu'interprète un personnage de la fiction : St Martins Lane (Vedettes du pavé, 1938) de Tim Whelan



Voici comment Night fall (1957) de Jacques Tourneur, nous montre d'abord le personnage, qui, à un moment, parle avec un vendeur, tout cela sans accompagnement musical, avant que ne surgisse la liste des acteurs et techniciens, avec une chanson : Night fall (1957) de Jacques Tourneur


Voici maintenant le début de Millénium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (2011) de David Fincher : un bref prologue avant que n'apparaisse le générique



Pushover (Du plomb pour l'inspecteur,1954) de Richard Quine, procède un peu de la même manière : d'abord, le logo de la firme Columbia. Puis, immédiatement, l'action commence. Après qu'elle eut débuté, et alors qu'elle se poursuit, apparaît la liste des acteurs, du réalisateur, du compositeur etc : Pushover (Du plomb pour l'inspecteur,1954) de Richard Quine


On comparera avec le début du film Party girl (Traquenard, 1958) de Nicholas Ray


Voici comment procède Fritz Lang dans
While the city sleeps (La cinquième victime, 1956) : l'action commence; c'est seulement après cette première partie du drame que survient le générique.



Le générique peut être séparé du film proprement dit par un fondu au noir : ainsi dans L'équipage (1935) d'Anatole Litvak


Fondu au noir aussi entre le générique et le début de l'histoire avec Rendez-vous de Juillet (1949) de Jacques Becker



Le générique peut apporter de véritables informations sur les personnages, l'histoire.

Voici par exemple le début du film A place in the sun (Une place au soleil, 1951) de George Stevens, avec Montgomery Clift et Liz Taylor : George Eastman fait du stop; il n'a pas de voiture, pas d'argent. Sa condition lui pèse : son attitude lorsqu'il faut monter dans une camionnette miteuse, le montre bien. Il voudrait devenir quelqu'un : on le voit à la manière dont il admire la voiture de luxe et sa passagère, Angela Vickers, qui klaxonne. C'est d'ailleurs la première rencontre entre ces deux êtres, qui vivront une relation amoureuse. Sur ce fond qui trace déjà les bases de la tragédie, se déroule le générique de début :
A place in the sun (Une place au soleil, 1951) de George Stevens

Le générique de fin du film A place in the sun (Une place au soleil, 1951) de George Stevens, lui, est bref



Voici encore un générique pendant lequel l'action commence : The wind that shakes the barley (Le vent se lève, 2006) de Ken Loach



La liste des acteurs peut être répétée dans le générique de début et le générique de fin :

The mummy (La momie, 1932) de Karl Freund, procède avec humour, en soulignant cette répétition dans le générique de fin


Par contre, au début du film ça va barder (1954), de John Berry, il n'y a pas de générique, seulement un nom pour la production



Il n'est pas rare qu'après la liste des interprètes et techniciens, apparaisse une sorte d'avis, un texte, une citation, un commentaire qui situe l'action et les personnages, ou tire à l'avance la morale de l'histoire.

Voici par exemple ce que l'on peut lire au début du film The yellow ticket (Le passeport jaune, 1931) de Raoul Walsh


Voici maintenant la citation que l'on découvre au début du film Un flic, de Jean-Pierre Melville



Certains génériques sont particulièrement originaux.


Voici par exemple le générique du film La belle et la bête (1946) de Jean Cocteau, avec Josette Day et Jean Marais


La fin du film Le dernier de la liste (1963), de John Huston, constitue une forme de générique : certains acteurs, qui apparaissent dans le film travestis, déguisés, se démasquent



Voici maintenant le début des Visiteurs du soir (1942) de Marcel Carné : le générique reprend le principe d'un livre que l'on feuillette


Voici le début particulièrement original du film La dame d'onze heures (1948) de Jean Devaivre : il n'y a quasiment pas de générique, ce dernier apparaissant à la fin du film



Le générique comporte parfois une dédicace, un hommage à une personne : voici par exemple comment Clint Eastwood rend hommage à deux des réalisateurs qui l'ont lancé, à la fin du film Unforgiven (Impitoyable, 1992)




On peut se demander si la voix off qui commente les premières images du film Les Inconnus dans la maison (1942), ne constitue pas une manière de prolongation du générique, notamment en ce qu'elle présente le cadre et les personnages de la fiction : Les inconnus dans la maison (1942) de Henri Decoin


On comparera avec la voix off au début d'un film français des années 1940 :

Entre onze heures et minuit (1949) de Henry Decoin



Voyons maintenant quelques génériques et débuts de films d'autres pays :

Harakiri (1962) de Masaki Kobayashi




Nous ajouterons d'autres génériques ultérieurement. On peut en voir dans nos filmographies.




Hédy Sellami, eclairages.eu

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Image du film Bus stop (1956) de Joshua Logan


Eclairages est, à notre connaissance, le seul support à répertorier un aussi grand nombre de sites consacrés au septième art, qui plus est classés par thèmes, continents, pays, ordre alphabétique.

La page consacrée aux acteurs dont les noms vont de A à M, a été mise à jour le 12 mai 2021.









La banque Nemo, un film d'une brûlante actualité



Réalisé vers 1934, l'opus de Marguerite Viel retrace l'ascension sociale d'un arriviste qui ne recule devant aucune manoeuvre pour parvenir au sommet.

Ce n'est peut-être pas un chef-d'oeuvre, mais il est au moins une scène qu'il faut voir, aujourd'hui en 2013, tant elle paraît d'actualité : le conseil des ministres (notre extrait). A l'époque, cette scène, qui montre ces messieurs sous leur jour véritable, aurait d'ailleurs été censurée, coupée.

Certains prétendront que nous sommes dans la caricature : au contraire, il nous paraît que nous sommes encore au-dessous de la réalité, de notre réalité.

Toute ressemblance avec des personnages et des faits existant aujourd'hui constitue, sans doute, une coïncidence ...

Il n'empêche que l'on croirait entendre parler d'affaires actuelles, récentes, quand, par exemple, le président du Conseil rappelle au ministre des colonies qu'il a concédé des terrains à l'affairiste alors que ses subordonnés le lui avaient déconseillé; ou lorsque la question est posée de savoir comment le banquier véreux peut être en possession de documents qui auraient dû rester entre les mains du même ministre ...

Frappants échos encore avec la situation actuelle quand on rappelle au président du Conseil qu'il a plaidé pour le banquier il y a six mois ...

Aura-t-on la cruauté de remarquer aussi combien est ressemblant ce personnage d'imbécile qui tient à son poste parce qu'il est ministre pour la première fois, et depuis si peu de temps, alors qu'il était député depuis quinze ans ...

Oui, tout cela ressemble horriblement à ce qu'aujourd'hui, nous vivons en pire ...







Quand Kurosawa fait appel à Ravel



Le récit de la femme violentée dans 羅生門 (Rashomon) est accompagné d'une partition inspirée du célèbre Boléro.

Démonstration en images et en musique avec l'extrait du film et le final de l'opus ravélien.













24 de nos 823 extraits de films

Répertoire des films noirs américains



Eclairages met en ligne un répertoire des films noirs américains, classés par compagnie cinématographique et par ordre alphabétique.

Pour chaque film, le générique, le résumé, des photogrammes et un ou plusieurs extraits.

Le répertoire sera progressivement enrichi.












Columbia


International Pictures


Metro Goldwyn Mayer (MGM)


Paramount


RKO


Twentieth Century Fox


Universal


Warner Bros