Certains fondus enchaînés constituent d'ailleurs de véritables surimpressions. Voir, par exemple,
Dishonored (Agent X-27, 1931) de Josef Von Sternberg : nos deux extraits.
premier extrait (la fin du film) : l'espionne a laissé un agent étranger s'échapper : elle éprouvait un sentiment pour lui. Aussi a-t-on décidé de l'exécuter.
deuxième extrait (le début du film) : la femme de petite vertu est contactée par un responsable des services secrets. Il veut en faire une espionne. Elle se méprend et croit qu'il s'agit d'un agent étranger. Aussi appelle-t-elle un policier.
Dans le deuxième extrait, on voit, vers la fin, deux images se superposer (notre photogramme). Le fondu enchaîné constitue une véritable surimpression.
On trouvera également des fondus-enchaînés, tendant vers la surimpression, dans un autre film de Sternberg :
The scarlett empress (L'impératrice rouge, 1934)
Cet extrait de The walking dead (Le mort qui marche, 1936), de Michael Curtiz, permet de bien voir la particularité du fondu enchaîné, le seul de la séquence, juste à la fin
Fondu enchaîné dans un autre film fantastique américain des années 1930 :
The mask of Fu Manchu (Le masque d'or, 1932) de Charles Brabin
Plusieurs fondus enchaînés dans Marthe Richard au service de la France (1937) de Raymond Bernard
Fondus enchaînés encore, dès le début du film 5 tulipes rouges (1949) de Jean Stelli
Fondu enchaîné aussi dans un autre film français des années 1940 :
Le maître de forges (1948) de Fernand Rivers
Encore du fondu enchaîné dans un film français des années 1940 :
Huit hommes dans un château (1942) de Richard Pottier
Encore des fondus enchaînés dans L'aventure commence demain (1948) de Richard Pottier
Plusieurs fondus enchaînés aussi dans Westward the women (Convoi de femmes, 1951) de William Wellman
Fondus enchaînés dans un film de gangsters américain :
The Scarface Mob (Les Incorruptibles défient Al Capone, 1961) de Phil Karlson
Fondu enchaîné encore dans The thing from another world (La chose d'un autre monde, 1951) de Christian Nyby
On pourra se demander pourquoi tel fondu enchaîné intervient à tel moment dans Phantom raiders (1940) de Jacques Tourneur
Autre fondu enchaîné : dans Sherlock Holmes faces death (Sherlock Holmes : Echec à la mort, 1943), de Roy William Neill : le détective a compris que le sol figure un échiquier : un fondu enchaîné nous mène à la séquence suivante : Holmes a placé les personnages comme les pièces d'un jeu d'échecs
Encore du fondu enchaîné dans un autre Sherlock Holmes :
Dressed to kill (La clef, 1946) de Roy William Neill
Fondu enchaîné encore dans un passage d'un autre Sherlock Holmes, quand Holmes et Watson visitent plusieurs magasins d'antiquaires et marchent dans les rues :
Sherlock Holmes in Washington (Sherlock Holmes à Washington, 1943) de Roy William Neill
Fondu enchaîné encore dans cet extrait d'un autre Sherlock Holmes : The hound of the Baskervilles (Le chien des Baskerville, 1959) de Terence Fisher
Voici comment les fondus enchaînés lient les scènes les unes aux autres au début du film The dark mirror (Double énigme, 1946) de Robert Siodmak
Voici un extrait de L'équipage (1935) d'Anatole Litvak
: il commence par une série de fondus enchaînés qui sont autant de surimpressions. On en trouve de nombreux autres dans le reste du passage. Vers les 3 minutes 20 secondes, c'est un fondu au noir. Nouveau fondu au noir vers les 11 minutes 35.
Voici maintenant une séquence dans laquelle on trouve un fondu enchaîné vers le début et un autre vers la fin :
Murder ahoy (Passage à tabac, 1964) de George Pollock
Encore des fondus enchaînés dans un film policier britannique des années 1950 :
The fake (La galerie du mystère, 1953) de Godfrey Grayson
Le fondu enchaîné peut posséder diverses significations.
Par exemple, dans notre extrait d'Asphalt jungle, il rend sensible l'écoulement d'une certaine durée entre les deux scènes qu'il relie : de la première (lorsque le gangster fume son cigare), nous sautons, via le fondu enchaîné, non pas vers ce qui se passe immédiatement après, mais vers ce qui a lieu plusieurs minutes plus tard : Asphalt jungle (1950) de John Huston
Le fondu enchaîné est également utilisé pour situer une scène et rendre sensible la contiguïté spatiale.
Voici le début de Sherlock Holmes, The scarlet claw : les fondus enchaînés successifs montrent que nous sommes dans un endroit obscurci de brume, où se trouve une auberge, dans laquelle sont les personnages : nous passons ainsi de l'extérieur à l'intérieur
On pourra s'amuser à trouver la signification des fondus enchaînés au début et à la fin de Random Harvest (Prisonniers du passé, 1942)
On pourra également chercher la signification des fondus enchaînés dans Murder most foul (1964) de George Pollock
On comparera tous ces extraits avec cette séquence de Sherlock Holmes : The hound of the Baskervilles (Le chien des Baskerville, 1939) de Sidney Lanfield : ici, il n'y a ni fondu enchaîné, ni fondu au noir
Même chose dans The adventures of Sherlock Holmes (1939) d'Alfred Werker
Pas de fondu enchaîné non plus dans cet extrait du film In time (2011)
Toujours pas de fondu enchaîné dans Millénium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (2011) de David Fincher
Pas de fondu enchaîné non plus dans On a arrêté Sherlock Holmes (1937) de Karl Hartl
Pas de fondu enchaîné encore dans cet extrait de Midi, gare centrale (1950) de Rudolph Maté
Pas de fondu enchaîné dans cet extrait d'un film des années 1940 :Pétrus (1946) de Marc Allégret
Pas de fondu enchaîné qui vienne couper l'action dans cette séquence pleine de mouvement d'un film américain de science-fiction :
The Terminator (Terminator, 1984) de James Cameron
Pas de fondu enchaîné non plus dans ce film fantastique japonais :
リアル〜完全なる首長竜の日〜 (Real, 2013)
On pourra s'amuser à chercher s'il y a du fondu enchaîné dans cet extrait de film, et, si oui, où et pourquoi à cet endroit :
Sherlock Holmes et le collier de la mort (1962) de Frank Winterstein et Terence Fisher
On peut également chercher s'il y a du fondu enchaîné dans cet extrait, et, si oui, pourquoi :
Bitter victory (Amère victoire, 1957) de Nicholas Ray
Un film de science-fiction russe dans lequel on pourra chercher s'il y a du fondu enchaîné :
Танцы насмерть (The arena, 2017) de Андрей Волгин (Andrey Volgin)
Un film muet soviétique dans lequel on pourra chercher du fondu enchaîné: Генеральная линия (La ligne générale, 1929) de Сергей Михайлович Эйзенштейн (Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein) et Григорий Василевич Александров (Grigori Alexandrov)
Un film muet de la firme Albatros dans lequel on pourra chercher du fondu enchaîné :
L'angoissante aventure (1920)
Un film de science-fiction canadien où l'on pourra chercher du fondu enchaîné :
Cube (1997) de Vincenzo Natali
Un film muet français dans lequel on pourra chercher du fondu enchaîné :
La Commune (1914) d'Armand Guerra
Un film américain des années 1950 dans lequel on pourra chercher du fondu enchaîné :
The Lineup (La ronde du crime, 1958) de Don Siegel
On pourra comparer deux extraits d'un même film :
L'assassin viendra ce soir (1964) de Jean Maley
On pourra enfin chercher s'il y a du fondu enchaîné dans ce film américain de 1940 :
Charlie Chan at the Wax museum (1940) de Lynn Shores
Pour comparer fondu enchaîné et fondu au noir, voici un extrait de L'éternel retour (1943) de Jean Delannoy, où l'on trouvera les deux types de fondu
Pour comparer fondu enchaîné et volet, voici un extrait du film Im Lauf der Zeit (Au fil du temps, 1976) de Wim Wenders
Voyons de quelle manière sont liées les différentes scènes dans un film de science-fiction américain de 1999 :
Star Wars : Episode I – The Phantom Menace (Star Wars, épisode I : La Menace fantôme, 1999) de George Lucas
On pourra s'amuser à chercher du fondu enchaîné dans un serial américain des années 1950, en examinant y compris le générique de début et le générique de fin :
Panther girl of the Kongo (1955) de Franklin Adreon
On pourra aussi s'amuser à chercher du fondu enchaîné dans un film hongrois des années 1960 :
Szegénylegények (Les sans-espoir, 1966) de Miklós Jancsó
Panther girl of the Kongo (1955) de Franklin Adreon
On pourra aussi s'amuser à chercher du fondu enchaîné dans un film hongrois des années 1960 :
Szegénylegények (Les sans-espoir, 1966) de Miklós Jancsó