Le compositeur des Métaboles, qui vient de mourir, avait signé aussi quelques musiques de films, dont L'amour d'une femme (1953), de Grémillon, ou encore Sous le soleil de Satan (1987), de Pialat.
Quelques lignes dans la presse écrite, quelques secondes à la radio et à la télé, et bon vent !
Peut-être dix secondes sur BFMTV, avec un présentateur au ton dubitatif qui, du haut de sa profonde culture, semblait considérer ce Dutilleux plutôt limite; et un extrait sonore de quatre secondes, pas du tout représentatif et ne pouvant que laisser le spectateur pantois.
Que l'on se rappelle le tintamarre à la mort d'un Michael Jackson, à la mort d'un Serge Gainsbourg ...
Ce dernier eut droit aux unes pendant au moins sept jours !
Décidément, dans ce renversement complet des valeurs, cette presse d'ignares s'évertue à bouleverser tous les repères, et elle y réussit, malheureusement.
Quant au public, mieux vaut ne pas en parler ...
PS ajouté le 28 mai 2013 : Que l'on compare le traitement infligé à l'insignifiant Dutilleux avec tout le bruit orchestré en faveur de cet immense compositeur et poète qu'était monsieur Moustaki. Il est vrai que les oeuvres du premier, par rapport aux chansons du second, ne sont que peu de chose, surtout dans l'esprit des élites françaises ...