Décidément, cette ambiance d'ignorance et de bêtise crasses, cultivée notamment par les gros médias, est de plus en plus insupportable.
C'est maintenant la mort de monsieur Georges Lautner, l'une des pires nullités du "cinéma" industriel français, qui en est l'occasion.
Une mort qui fait la une des journaux, y compris Le Monde, que l'on s'acharne à présenter comme LE grand quotidien ("du soir", pour respecter totalement le cliché) et qu'adorent arborer tous les imbéciles qui veulent se faire passer pour des intellos.
La télévision se jette sur le cadavre, histoire de faire mousser l'audience, sans la moindre pudeur mais tout en célébrant à outrance le disparu grâce auquel elle va augmenter ses recettes publicitaires.
Tout ce petit monde en rajoute afin de tirer parti au maximum de ce décès. Les vendeurs de dvd vont exulter, les agences de pub aussi.
Au passage, c'est également un prétexte pour abêtir encore davantage le public (qui n'en a pourtant point besoin), le conforter dans sa beauferie ou l'y plonger pour le cas, improbable, où il ne s'y vautrerait pas déjà.
Pensez : monsieur Lautner a signé les immortels chefs-d'oeuvre que sont Les tontons flingueurs (dans lequel jouent certains des pires rebuts de l'écran français, un Francis Blanche, un Jean Lefebvre), La cage aux folles 3, Le professionnel, Le guignolo, La valise et autres impérissables merveilles du septième art.
Bien évidemment, les mêmes qui en rajoutent sur le génie Lautner, organisent le silence le plus complet quand disparaissent de grands artistes, des vrais ... Ou bien ils expédient ces artistes en quelques secondes et quelques phrases méprisantes puant le philistinisme.
Il est plus que temps d'en finir avec ces serviteurs de la beauferie, chargés d'aliéner toujours davantage le public, qui n'en a pourtant pas besoin.