Стачка (La grève, 1925) d'Eisenstein, peut être visionné en deux copies, avec deux musiques différentes.
L'une (ci-dessus) a été composée récemment par Pierre Jodlowski pour la cinémathèque de Toulouse. L'autre (ci-dessous) est constituée de morceaux signés Chostakovitch pour une restauration soviétique de 1969.
C'est l'occasion de constater à quel point l'accompagnement sonore d'un film muet en modifie la perception.
Стачка (La grève, 1925) de Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein : 6e et dernière partie : la répression, avec deux musiques différentes.
La grève est le premier film d'Eisenstein (23 janvier 1898/11 février 1948). Il devait constituer le premier chapitre d'un cycle sur le mouvement ouvrier en Russie, intitulé Vers la dictature.
Il est lui-même divisé en six parties, dont on pourra visionner la sixième et dernière : la répression.
Le film a été tourné en 1924 ou 1925 et est sorti en 1925.
Copie noir et blanc. Muet. Intertitres en russe avec traduction en français.
Nous proposons cet extrait en deux copies différentes, avec chacune sa propre partition musicale, l'une résultant d'une restauration soviétique de 1969, l'autre résultant d'une restauration due à la cinémathèque de Toulouse.
Auraient été assistants réalisateurs, mais ne sont pas mentionnés aux génériques de nos copies : Gregori Alexandrov, Ilya Kravchunovsky, Aleksandr Levshin
Production : Goskino
Décors : Vassili Rakhals
Direction de la photographie : Edouard Tissé. Auraient participé, mais ne sont pas mentionnés aux génériques de nos copies : Vladimir Popov et Vasili Khvatov
Scénario : Proletkult sous la direction de V Pletniev
Interprétation : troupe du premier théâtre ouvrier
Le film commence par un carton qui consiste en une citation de Lénine.
L'action se situe sous la Russie tsariste.
Dans une usine, un ouvrier est accusé d'avoir commis un vol. Déshonoré, il se suicide.
Les travailleurs se mettent en grève.
Ils doivent faire face notamment à des espions à la solde des actionnaires.
On use aussi de passages à tabac, de corruption.
Une provocation est finalement organisée par les patrons pour justifier une répression féroce : des racailles sont recrutées; elles incendient et pillent un dépôt de vodka.
La police montée entre ensuite en action contre les grévistes : ils sont exterminés, y compris les femmes et les enfants.
Filmographie d'un autre cinéaste soviétique :
Komissarenko
D'autres révoltes des humbles :
La Commune (1914) d'Armand Guerra
Die weber (Les tisserands, 1927) de Friedrich Zelnik
Un autre film muet d'Eisenstein et Gregori Alexandrov :
Генеральная линия (La ligne générale, 1929)